• Après la farce des élections en Grèce, un texte de Yanis Youlountas (militant libertaire, cinéaste et poète grecque). pour ne pas désespérer: 

     

    Quelques années après « le printemps arabe », la lassitude et la colère monte dans le nord de la Méditerranée, à commencer par la Grèce où un profond désir de rupture se répand contre les formes politiques anciennes…

     

    L’HEURE DES RÉVOLUTIONS APPROCHE AU SUD DE L’EUROPE

    Ce dimanche 20 septembre, la mascarade électorale a atteint les sommets de l’indigence, du mensonge et de l’absurdité en Grèce. 

    Les hommes et femmes les plus intègres et courageux de la vraie gauche grecque ont été chassés comme des malpropres du parlement, au bénéfice des plus lâches et des plus malhonnêtes. Même le Pasok, champion de la corruption, a presque doublé son score, alors qu’il semblait en coma dépassé, tout près de l’euthanasie politique. Les seuls qui avaient montré des actes, au-delà des mots, des actes concrets de résistance au péril de leur vie, contre le nazisme, la dictature des Colonels ou encore la corruption, ont été limogés au bénéfice des pires démagogues qui n’ont jamais rien prouvé sinon leur imposture.

    La cause de tout cela n’est pas seulement l’enchainement précipité des événements et le temps insuffisant pour riposter, chacun à sa façon.

    La cause principale est plus profonde et elle est double.

    D’une part, la misère politique, philosophique et culturelle qui frappe les populations est en train d’atteindre son paroxysme, aidé en cela par des médias de masse plus manipulateurs et abrutissants que jamais.

    D’autre part, la lassitude et la colère qui montent partout sont entrées dans le silence et la rupture. Le silence immobile et fécond qui précède le cri et l’action. Le silence ultime avant l’explosion, à l’instar du calme trompeur avant la tempête ou de l’édito du Monde le 15 mars 1968 : « la France s’ennuie ». La rupture à l’égard des formes politiques anciennes qui sont en état de pourrissement avancé.

    Une proportion chaque jour plus importante de la population ne supporte plus le manège du pouvoir et la valse des valets interchangeables, la fabrique de l’opinion au marteau-piqueur et le vide sidéral des divertissements consacrés à la diversion, la surveillance devenue digne des pires régimes autoritaires et la répression calculée qui cherche violemment à intimider, les inégalités qui se creusent et la liberté bradée contre une sécurité illusoire qui n’est pas la nôtre, bien sûr, mais celle du pouvoir lui-même.

    Chaque année, chaque jour, chaque heure qui passe voit nos chaînes se serrer plus encore.

    Chaque année, chaque jour, chaque heure qui passe voit notre capacité à résister amoindrie.

    Mais, aussi affaiblie soit-elle, cette capacité reste bien présente et palpable, forte de sa légitimité face à l’humiliation politique, à la souffrance sociale, à la destruction du bien commun et à la négation de la vie.

    Le silence devient assourdissant et le calme frénétique, en Grèce comme ailleurs.

    N’écoutez pas ceux qui vous disent que nous sommes fatigués ou résignés. Nous ne sommes fatigués que de les entendre. Quant à la résignation, nous en reparlerons durant l’automne. Vous verrez, entendrez, vibrerez.

    Écoutez, dans le silence, les dernières gouttes de sang, de sueur et de larmes remplir le vase qui déborde.

    L’heure des révolutions approche au sud de l’Europe, quelle que soit la forme, dans le crépuscule des idoles et la nuit du sens, dans la diversité de ce que nous sommes et le dénominateur commun de ce que nous désirons : sauver la vie et lui redonner toute sa valeur aux antipodes des valeurs mortifères d’un vieux monde en ruine qui n’en finit plus de mourir.

    L’heure viendra où nous briserons les murs du silence et les chaînes du spectacle.

    L’heure viendra où nous déchirerons les chaînes de papier, annulerons les dettes et reprendrons le bien commun à ceux qui ont voulu se l’approprier.

    L’heure viendra où nous vivrons ensemble autrement, dans la coexistence de formes multiples, joyeuses et fertiles.

    Courage à celles et ceux qui sont tristes.

    Tenez bon. La coupe est pleine, la vie va déborder et reprendre ses droits.

    Yannis Youlountas


  •  Le 30 septembre 2014 Xu Lizhi est mort à l'age de 24 ans.

     C'était un ouvrier chinois qui travaillait à la chaîne pour la multinationale Foxconn, à Shenzhen. 

     

    Foxconn est le plus grand fabricant du monde dans le domaine de l’électronique. Ses villes-usines, qui font travailler plus d’un million de Chinois, produisent iPhone, Kindle et autres PlayStation pour Apple, Sony, Google, Microsoft, Amazon, etc. En 2010, elles ont été le théâtre d’une série de suicides d’ouvriers qui ont rendu publiques des conditions d’exploitation fondées sur une organisation militarisée de la production, une taylorisation extrême, l’absence totale de protection sociale et une surveillance despotique jusque dans les dortoirs où vivent les ouvriers.

     

    Xu Lizhi est devenu célèbre par ses poèmes qui décrivent et dénoncent les conditions de travail et de vie des ouvrier-es de Foxconn :

     

    « Les machines ressemblent à d’étranges créatures qui aspirent les matières premières, les digèrent et les recrachent sous forme de produit fini. Le processus de production automatisé simplifie les tâches des ouvriers qui n’assurent plus aucune fonction importante dans la production. Ils sont plutôt au service des machines. Nous avons perdu la valeur que nous devrions avoir en tant qu’êtres humains, et nous sommes devenus une prolongation des machines, leur appendice, leur serviteur. J’ai souvent pensé que la machine était mon seigneur et maître et que je devais lui peigner les cheveux, tel un esclave. Il fallait que je passe le peigne ni trop vite ni trop lentement. Je devais peigner soigneusement et méthodiquement, afin de ne casser aucun cheveu, et le peigne ne devait pas tomber. Si je ne faisais pas bien, j’étais élagué. »

     

    « Ils m'ont entraîné à être docile

    Je ne sais plus comment crier ou me rebeller

    Comment me plaindre ou dénoncer

    Seulement comment souffrir en silence, épuisé »

    (extrait de "I Fall Asleep, Just Standing Like That")

     

    Le 30 septembre 2014, à son tour Xu Lizhi s'est suicidé en se jetant du haut d'un bâtiment (les fenêtres des dortoirs ayant des barreaux pour empêcher ça).

     

    « Une vis tombe par terre

    Dans cette nuit noire des heures supplémentaires

    Plongeon vertical, on l'entend à peine atterrir

    Personne ne le remarquera

    Tout comme la dernière fois une nuit comme celle ci

    Quand quelqu'un s'est jeté

    dans le vide. »

     

     


  • Communiqué du secrétariat international au sujet du Burkina faso

     

    La CNT-F apporte tout son soutien à la lutte du peuple burkinabé contre le coup d'Etat perpétré par le RSP, et condamne la répression sanglante de ces derniers jours.

    Par ailleurs nous dénonçons le néocolonialisme de l'Etat français qui n'a eu de cesse de soutenir la dictature de Blaise Compaoré depuis l'assassinat de Thomas Sankara ; et l'impunité des responsables des assassinats et disparitions de militants syndicaux et politiques, ainsi que de journalistes.

    Nous exigeons le retrait immédiat de toutes les troupes françaises en Afrique et l'arrêt des collaborations militaires ou policières. La CNT-F appelle à rejoindre toutes les mobilisations en France en solidarité au peuple burkinabè.

    Naan Laara, an saara ! Solidarité internationale !

    Le Groupe Afrique du Secrétariat International de la CNT-France


  •  

    Code du travail : SIMPLIFICATION : PIÈGE A CONS !

    Vous avez aimé Macron et Rebsamen, vous allez adorer Combrexelle !

     

    Et revoilà l’éternel refrain de la « simplification » du code du travail. La ritournelle est éculée ; elle a déjà servi maintes fois, notamment lors des récentes lois Macron et Rebsamen. Elle revient néanmoins en force. Le gouvernement a commandé un rapport à la commission Combrexelle, afin de sortir une nouvelle loi qui continuera le sale travail des réformes précédentes.

     

    1er chapitre: Le droit du travail ce gueux à abattre.

     

    Depuis quelques temps déjà, en bons petits soldats, les grands médias et leurs experts commentateurs nous abreuvent de propagande anti code du travail.

    Relayant les « explications » du MEDEF et du gouvernement, ils nous racontent qu'un code du travail trop lourd et des lois trop rigides empêchent de faire des bénéfices et de créer des emplois.

    Les actionnaires et les patrons ne se sont jamais autant enrichis, ils se portent très bien merci pour eux. Depuis la sois-disant crise de 2008 leurs bénéfices n'ont cessé d'augmenter.

    30 ans de dérégulation n’ont pas fait disparaître le chômage, bien au contraire. C’est oublier qu’au sens strict, les entreprises ne créent pas l’emploi. Elles ne font que convertir en embauche les demandes de biens et de services qui leurs sont adressées. Une entreprise ne va pas embaucher parce qu’on la dispense de mettre en place un comité d’entreprise ou un règlement intérieur, mais parce que son carnet de commandes se remplit.

     

    Reprenant F. Hollande  (« il faut rendre lisible le code du travail »), ils prétendent que le code du travail serait incompréhensible. Si même nous, nous arrivons à nous y retrouver avec un minimum d'effort (il existe de très pratiques sites juridiques qui rendent très facile d'accès lois) , les employeurs doivent pouvoir y arriver aussi.

    Quand ils parlent de simplification, ils se moquent de nous !

    Prenons l’exemple du travail dominical. Quatre articles d’une ligne chacun suffisent à en définir le principe général. En revanche les dérogations, elles, mobilisent 30 articles, répartis en deux sous-sections qui comptent chacun de trois à huit paragraphes distincts. Or ces dérogations sont autant de moyens pour l’employeur pour déroger à la règle générale de droit. Simplification ?

    Avec eux la dérogation deviendra la règle et l’application de la loi l’exception.

    En réduisant les lois à peau de chagrin, ils ne rendent pas le code du travail plus lisible, ils donnent juste aux patrons les moyens de nous exploiter encore plus.

     

    « La lourdeur » et la « complexité » des lois actuelles décourageraient les investisseurs et les feraient renoncer.

    Si les riches n' investissent pas, c'est qu'ils préfèrent spéculer. C'est beaucoup moins fatigant et plus rapidement rentable pour eux.

     

    Les employeurs se plaignent que ça leur fait une surcharge de travail et qu'ils n'en peuvent plus.

    Nous compatissons et nous leurs conseillons de rester chez eux. Leurs employé-es s'occuperont du reste. Vive l'autogestion !

    Le mal être des patrons ne cessera que lorsque les droits des travailleurs auront totalement disparus et qu'ils pourront nous traiter comme des esclaves. Au Qatar (plus de 1000 morts sur les chantiers de la coupe du monde de foot) la vie doit être beaucoup plus belle pour eux.

     

    « Il faut une meilleurs adaptabilité des normes au besoin des entreprises » Valls

    Il faut en finir avec cette logique qui dit que l'entreprise est le cœur de la société. Le cœur de la société c'est chaque être humain ! Cette même logique qui dit aussi que patrons et salarié-es sont uni-es, main dans la main pour faire prospérer les entreprises et garantir l'emploi. Nous sommes peut-être tou-tes dans le même bateau, mais certain-es sont en première classe et d'autres sont soutiers. Patrons, actionnaires et salariè-es n'ont pas les mêmes intérêts.

    Leur raisonnement, avec lequel ils nous bourrent le crâne, est qu'il faut que les entreprises prospèrent et fassent plein d'argent pour que la société dans son ensemble s'enrichisse, et que le confort de vie des gens augmente. C'est absolument faux ! Les bénéfices finissent dans les poches des patrons et des actionnaires et ils ne les redistribuent pas. Ce qu'ils appellent « réalité des entreprises » s'oppose à notre bien être. En acceptant de sacrifier ses conditions de travail, on sacrifie sa qualité de vie pour des lendemains qui ne chanterons jamais. Une seule solution virer touts ces rapaces boulimiques.

     

    2e chapitre : Combrexelle vilain rapporteur !

     

    Le rapport Combrexelle et la loi qui doit en sortir s'inscrivent dans la continuité des réformes précédentes et ont pour but :

    1/ de faire que dans tous les domaines du droit du travail (dans certains domaines cela est déjà possible) l’« accord » collectif prime sur la loi. De fait, autant de « lois » que d’entreprises.

     

    2/ de faire que dans tous les domaines du droit du travail, l’accord collectif prévalant sur le contrat de travail, soit plus défavorable et que soit licencié le salarié qui refuserait de renoncer aux droits inscrits sur le contrat qu’il a signé ; avec une indemnité de licenciement inférieure à la loi, celle que l’accord collectif aura décidé !

    Sur ce dernier point, le sale travail a déjà été largement déblayé par la loi MACRON en inscrivant dans la loi la possibilité de remplacer le Code du travail par le Code civil si patron et salarié « se mettent d’accord ».

     

    3/ de faire sauter les limites de durées maximales du travail sur la journée et la semaine et de moins ou pas du tout payer les majorations pour heures supplémentaires.

     

    4/ de faire sauter, par « accord » collectif ou individuel, les salaires minima des grilles des conventions collectives et/ou les salaires consentis dans les contrats de travail individuels.

     

    Et cerise sur le gateaux  : aucun contrôle et aucune sanction n’est prévue en cas de non respect de ces « accords » collectifs ! Déjà que la loi sera remplacé par des « accords » forcément favorables aux patrons (car issus de chantages et de pressions), mais en plus ils ne risqueront rien s'ils décident de ne pas les respecter !

     

    Pour réussir, cette destruction des droits des travailleurs s'accompagne de la destruction des moyens de défense des salariés : représentants du personnel, syndicalistes, médecine du travail, inspection du travail, droit de grève, conseil de prud’hommes (cf loi Rebsamen entre autre...) .

     

    ANI, loi Macron, loi Rebsamen, Rapport Combrexelle, Si on ajoute à ça la destruction du système de santé (hôpitaux, sécu...), celle des services publiques, les lois répressives et de surveillance, la chasse aux immigré-es (et aux Rroms), jamais il n'y a eu autant d'attaques aussi violentes des classes dirigeantes. Les nantis et les exploiteurs n' avaient plu mener la lutte de classe avec autant de férocité depuis longtemps. Il est temps de rendre coups pour coups (et plus....).

     

    Pour plus d'info sur le rapport Combrexelle : rubrique casse sociale


  • Du 5 au 20 septembre 2015, les 24 meilleures équipes européennes et leurs plus grandes stars s’affronteront pour le titre continental. Parmi elles, Israël (qui ne fait pas partie de l’Europe) figure dans le groupe A avec la France, la Pologne, la Finlande, la Bosnie Herzegovine et la Russie dont les matchs se dérouleront à Montpellier en France.

     

    BOYCOTT ISRAËL : UN APPEL DE LA SOCIÉTÉ CIVILE PALESTINIENNE

    En 2005 la société civile palestinienne a lancé un appel pour un mouvement BDS (Boycott, Désinvestissements et Sanctions) à travers le monde : « Nous, représentants de la Société civile palestinienne, invitons les organisations des sociétés civiles internationales et les gens de conscience du monde entier à imposer de larges boycotts et à mettre en application des initiatives de retrait d’investissement contre Israël tels que ceux appliqués à l’Afrique du Sud à l’époque de l’Apartheid. Nous faisons appel à vous pour faire pression sur vos états respectifs afin qu’ils appliquent des embargos et des sanctions contre Israël, [...] Ces mesures de sanction non-violentes devraient être maintenues jusqu’à ce qu’Israël honore son obligation de reconnaître le droit inaliénable des Palestiniens à l’autodétermination et respecte entièrement les préceptes du droit international [...] »

    C’est pourquoi nous refusons la participation de l’Equipe de basketball israélienne à l’Eurobasket 2015. De plus certains joueurs cadres de l’équipe d’Israël vont jusqu’à faire l’éloge et à soutenir publiquement l’armée israélienne et l’attaque de l’été 2014 contre la population civile de la Bande de Gaza, au cours de laquelle en 51 jours 2200 Palestiniens dont 570 enfants ont été massacrés.

    ISRAËL UTILISE LE SPORT COMME PROPAGANDE

    Le Ministère israélien de la Culture et des Sports, dont dépend la fédération israélienne de basket, reconnait lui-même que les événements sportifs permettent à Israël « d'améliorer son image ».

    En effet, la participation d’Israël aux compétitions sportives internationales est une occasion pour cet Etat de se présenter aux yeux du monde comme « fair-play », alors qu’il viole impunément les droits Humains, les lois internationales et les résolutions de l'ONU depuis plus de soixante ans. Qu’il ne respecte en rien les valeurs du sport, qu’il détruits les équipements sportifs palestiniens, empêche les sportifs palestiniens de circuler en Palestine et d’aller à l’étranger. Accepter la participation d’Israël c’est normaliser les politiques d’occupation, de colonisation et d’apartheid que fait subir le régime sioniste à l’ensemble du peuple palestinien.

    C’est pourquoi cette équipe doit être considérée comme une « ambassadrice » de l’Etat d’apartheid et colonial d’Israël et traitée comme telle.

    ON NE JOUE PAS AVEC L’APARTHEID

    A ce titre l’équipe de basket d'Israël mérite le même traitement que l’équipe de rugby d'Afrique du sud de l’apartheid, les Springboks, quand elle était la cible, lors de ses déplacements, de contestations populaires à cause de son rôle de représentant d'un état d’apartheid. L'Afrique du Sud avait logiquement été exclue des instances sportives internationales notamment du Comité International Olympique.

    C’EST POURQUOI NOUS APPELONS

    - la FIBA et plus généralement les instances sportives internationales (notamment le CIO et la FIFA) à exclure Israël jusqu’à ce que cet Etat respecte le droit international.

    - Toutes les personnes de conscience, citoyens, supporter, joueurs, officiels, à se mobiliser contre la venue de l’équipe israélienne de basket à Montpellier en solidarité avec le peuple palestinien.

    - Les équipes participantes à boycotter la compétition et à refuser de jouer contre l’équipe d’Israël. Un match contre Israël ne doit pas être considéré comme normal.

    La Campagne BDS France

     


  • Vendredi 28 Aout 2015 à 18h Concert du PYO (Palestine Young Orchestra) au théâtre
    antique de Fourvière à LYON.
    Les 80 jeunes musiciens palestiniens du Palestine Youth Orchestra vous invitent à
    venir écouter Tchaïkovski, Berlioz, Gounod, Verdi, Naji Hakim…

    GRATUIT - PAS DE RÉSERVATION



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    Jacques Tardi Mon indignation

     jacques Tardi Mardi, 11 Août, 2015
    L'Humanité
    DR
    Par Tardi 
Auteur et dessinateur 
de bande dessinée

    309923 Image 0C’est mon indignation totale qui a motivé ce dessin. Un an après les massacres à Gaza, il faudrait que l’on fasse la fête sur les berges de la Seine. C’est de la provocation. C’est presque une insulte. C’est complètement obscène et irresponsable de la part de la Mairie de Paris. Il y a eu plus de 2 000 morts, et on fait comme si de rien n’était, comme si on voulait effacer les crimes de guerre. Cette commémoration festive des tueries est monstrueuse. On parle de culture, mais ce qu’il y a de culturel à Paris Plages, c’est surtout des recettes de cuisine et des raquettes… Tel-Aviv, ville de la tolérance ? Oui, au sens où elle tolère bien l’apartheid et l’occupation de la Palestine, même si je sais qu’il y a des Israéliens contre la colonisation. Quand au procès en antisémitisme, ça ne marche plus : on a le droit de s’exprimer sur la politique d’un état qui viole chaque jour le droit international. Ces accusations m’indiffèrent. Ce n’est pas le sujet.

     

    Signez la pétition contre Tel Aviv sur Seine:

    https://secure.avaaz.org/fr/petition/La_maire_de_Paris_Anne_Hidalgo_Annulation_de_Tel_Aviv_Sur_Seine/?tIDTsab





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