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    Petit récapitulatif des mesures de l'état d'urgence et de la nouvelle loi sécuritaire

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


  • Contre la nouvelle loi sécuritaire et l'état d'urgence permanent

     

    manifestation samedi 12 mars 

    14h30 place des Terreaux

    (à l'initiavive du collectif contre l'état d'urgence)

     

     

    Le 1er Mars, J.J Urvoas a présenté au parlement la nouvelle loi sécuritaire dite de lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leurs financements. Cette loi vise à instaurer un état d'urgence permanent et vient s'ajouter à la modification de la Constitution. Elle va renforcer les moyens de contrôle et d'espionnage de la population par l'état et ses nervis, en s'asseyant sur les droits et libertés individuels. En transférant une grande partie des prérogatives de la justice à l'autorité administrative et policière, et en faisant glisser le peu qui en reste des mains des juges d'instructions à celles des procureurs qui ne sont pas indépendants, elle bafouera le peu qui reste de l'état de droit et de la garantie démocratique de séparation des pouvoirs.

    Tout ça pour quoi ?L'état d'urgence a montré son inefficacité contre le terrorisme : Depuis 1986, une vingtaine de lois antiterroristes ont été votées, elles n’ont pas empêché que des attentats soient commis en France, par contre elles ont multiplié les mesures d’exception et les régimes particuliers…Les autorités ont procédé à 3242 perquisitions entre le 14 novembre et le 29 janvier, et seulement 4 ont abouti à l'ouverture d'une enquête pénale liée au terrorisme ( qui auraient de toute façon vu le jour par les voies classiques). Par contre, il a montré son efficacité dans la répression des mouvements sociaux et politiques et dans l'accentuation de la ségrégation et de la stigmatisation raciste.

    Pour se justifier, l'état et les postillonneurs de service martèlent que nous sommes en guerre contre des barbares à l'étranger et sur le territoire français. Ce discours repose sur deux enfumages : car le terrorisme est moins lié à la guerre en Syrie et ailleurs, qu'au néo-colonialisme pratiqué en France et en Europe. Les terroristes se servent de la guerre pour justifier leurs actes, mais même sans guerre, ils commettraient sous d'autres prétextes et peut être d'autres formes. Quant à l'état d'urgence permanent, il n'est qu'hypocritement lié aux attentats. Les partisans d'une société sous contrôle ont saisi l'aubaine pour mettre en place en quelques mois ce qui leur aurait pris des années. Ils ont toujours su trouver de bonnes raisons pour installer leur appareil sécuritaire, cette loi n'étant que la dernière née d'une longue série. Cette exploitation cynique de la violence devrait provoquer l'indignation et le rejet, mais la peur fait tout accepter.

     

    Gouverner par la peur

     

    Comme toujours, on nous ressort cette vielle rengaine comme quoi il faudrait choisir entre liberté et sécurité. Les gouvernements successifs prétendent avoir trouvé la réponse en affirmant que « la sécurité est la première des liberté ». Sauf que la répression, le flicage et la surveillance généralisés ne peuvent pas empêcher le terrorisme.

    Le travail tue plus que le terrorisme (accidents, suicides, maladies...), mais ça ne provoque pas le même sentiment de peur, car on nous persuade que c'est la fatalité, que ces morts sont inhérentes à la vie, alors qu'elles sont pour la plupart dues à l'avidité des capitalistes. Loin de combattre ces crimes, les gouvernements font passer des lois qui accentuent l'insécurité et la dangerosité du travail !

    Le capitalisme crée volontairement un climat anxiogène , qui amène la soumission, et permet de contrôler la population par ses peurs et ses angoisses.

    • Peur du chômage qui fait accepter la surexploitation au travail.

    • Peur de ne pas être conforme et de ne pas correspondre aux normes sociales du moment, cette peur qui crée le consumérisme de produits dont le besoin a été créer artificiellement.

    • Peur du terrorisme et de l'insécurité qui fait accepter un renoncement à nos libertés individuelles et collectives et un renoncement à penser par nous même. Et qui fait accepter le racisme institutionnel (états, patrons, administrations, police, médias...) et la violence qui en découle.

    • Peur de l'autre, de « l'étranger », du « différent », qui menacerait la pureté d'une identité mythique et fantasmée, et qui fait accepter une dérive vers une société autoritaire imposant des normes et où toute contestation deviendra impossible .

     

    Vers une société de contrôle et de répression

     

    Depuis le début de l'état d'urgence, nombre de manifestations de mal-logé-es, de réfugié-es, pro-palestinienes, d'écologistes, de salarié-es, ont été interdites. Des militant-es ont été poursuivi-es pour avoir bravé cette interdiction et risquent de la prison (la manifestation contre la COP21 a été interdite et réprimée violemment, débouchant sur plusieurs centaines d'arrestations et 317 gardes à vue). D'autres ont été assigné-es à résidence arbitrairement. Cette nouvelle loi s'inscrit dans une volonté globale de criminaliser et museler toute forme de contestation. Cette volonté qui s'est déjà affirmée en dehors de l'état d'urgence notamment avec la condamnation à 9 mois de prison ferme pour les 8 de Goodyear.

    Parallèlement, la violence d'état s'est abattue sur les quartiers populaires et les musulman-e-s ou supposé-es tels . La police a multiplié les actes racistes, perquisitions violentes sans lien avec le terrorisme, humiliations...Avec cette loi, la violence deviendra pérenne et légale.

     

     

    Sur les terroriste

     

    Selon Axel Honneth, la vie en société et le rapport à soi que ça implique dépendent de trois formes de reconnaissance :

    • La reconnaissance affective qui donne à l'individu confiance en soi et lui permet de participer à la vie publique.

    • La reconnaissance juridique et politique. Dans une société, c'est en étant reconnu comme un sujet universel, porteur de droit et de devoir, qu'un individu acquiert le respect de soi et des autres.

    • La reconnaissance sociale. Elle permet de se rapporter positivement à ses qualités particulières, à ses capacités concrètes, et à certaines valeurs décrivant son identité culturelle. Cette reconnaissance est indispensable à l'estime de soi.

    « Si l'une de ces trois reconnaissances fait défaut, l'offense sera vécue comme une atteinte menaçant de ruiner l'identité de l'individu tout entier ».

    Où est la reconnaissance juridique et politique quand la police pratique les contrôles aux faciès et est coutumière des actes racistes ? Quand la justice condamne généralement plus sévèrement certaines catégories de la population ?

    Où est la reconnaissance sociale quand les employeurs pratiquent la ségrégation à l'embauche, et bloquent les perspectives d'avenir ? Quand l'obtention d'un logement est soumise à des critères racistes ? Quand l'identité culturelle de toute une partie de la population est méprisée et stigmatisée. Quand on ne peut pas être citoyen-ne français-e à part entière et en même temps rester respectueu-se de ses racines ?

    Où est la reconnaissance affective quand on nous met dans la tête comme seul rêve de faire de l'argent et comme seules valeurs l'égoïsme et la réussite individuelle ? Quand la fraternité est ridiculisée et l'autre vu comme un objet qu'il faut utiliser pour réussir ou comme un concurrent qu'il faut éliminer ?

    La société prive donc des personnes de leurs estime, respect et confiance en elles. Ce qui ne peut que conduire à la catastrophe, la violence répondant à la violence.

     

    • Tant qu'il y aura qu'il y aura une culture dominante considéré comme la seule valable, et que les autres seront méprisées et écrasées

    • Tant que des gens seront considérés comme impossible à intégrer dans la société parce que trop différents

    • Tant que des gens, français depuis plusieurs générations, seront toujours considérés comme des étranger et que la politique de la France sera « les étrangers il faut les soumettre ou c'est eux qui nous soumettront »

    • Tant qu'on reléguera toute une partie de la population dans des territoires qui ressemblent de plus en plus à des ghettos encadrés par une police militarisé

    • Tant qu'on dépossédera des gens de leur identité et de leur histoire

    • Tant que la société créera un vide existentiel que les gadgets high- tech ne combleront jamais

    Il y aura toujours des gens prêts à ce faire embrigader par toutes sortes de fanatiques totalitaristes.

     

    • Tant que des gens ressentiront l'humiliation d'être considérés comme des citoyens de seconde zone

    • Tant que les brimades racistes feront partie de leur quotidien

    • Tant que la société considérera que la réussite financière et la gloire sont les seuls buts valables dans la vie alors que l'écrasante majorité n'y aura jamais droit

    • Tant que ceux qui nous dirigent et qui décident pour nous nous voleront notre dignité

    • Tant qu'une partie de la population sera privée de perspective d'avenir, qu'elle n'aura pas de futur donc pas d'espoir et rien à perdre

    • Tant que la colère contre cette société se transformera en rage aveugle

    Il y aura des gens prêts à mourir en faisant un maximum de dégâts avant. Et ça n'est pas un état d'urgence permanent qui pourra y changer quoi que ce soit. Au contraire ça ne peut que jeter de l'huile sur le feu.

     

    Petit à petit, on nous entraîne vers une société policière où régnera la violence au quotidien (violence d'état, violence terroriste, violence au travail...) . Exclusion, racisme, enfermements communautaristes seront la norme. Une société où toute contestation sera devenue impossible et où il n'y aura plus d'espace pour exister que celui qu'on voudra bien nous concéder.

     

    Pour nos libertés, pour une société fraternelle, ne cédons pas à la peur, rejetons l'état d'urgence et les lois sécuritaires !

     

    pour plus d'info sur la loi:


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    Contre la loi El khomri

    rassemblement

    le mercredi 09 place Bellecour à 13H


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     Loi El khomri, notre droit du travail vaut bien une grève générale!

      

     

    Le 9 mars prochain, en attendant la réécriture totale du Code du travail prévue en 2018, l’avant-projet de loi visant à « instituer de nouvelles libertés et protections pour les entreprises et les actifs » , dénommé aussi « Loi travail » ou « Loi El Khomri  » (du nom de la ministre du travail) va être présenté au conseil des ministres. Ce projet de loi nous ramènerait des décennies en arrière, même si ce texte pourrait être amendé  (le gouvernement ayant placé la barre très haut pour pouvoir au besoin lâcher un peu de lest pendant le débat parlementaire et faire passer ainsi l’essentiel de sa contre-réforme en faisant croire qu’il a fait des concessions).

    Cette destruction du code du travail, couplée à celle de l'assurance chômage restreignant les droits des chômeuses et des chômeurs, ne reflète rien d'autre que la volonté de libéraliser totalement le marché du travail. Deux siècles de lutte pour la justice sociale sont ainsi menacés par les djihadistes du marché et leurs caniches. Rappelons que cette réforme, tout comme celles portant sur la Constitution et la loi pénale, se fait alors que nous sommes sous état d'urgence et que la répression frappe l'ensemble des militant-e-s syndicaux et autres, allant même jusqu'à la prison (exemple : les 8 de goodyear).

     

    Pour justifier leurs saloperies, leur enfumage est toujours le même : sacro-sainte compétitivité, lourdeur des réglementations qui empêcherait les patrons d'investir et d'embaucher, cadre légal désuet face à la mondialisation qui empêcherait la croissance et l'emploi, travailleurs trop protégés ce qui serait la vraie raison du chômage....

    C'est une aberration totale quand on sait que la France est le deuxième pays au monde en termes de productivité.

    C'est oublier que depuis 30 ans aucune des réformes qui cassent le code du travail n'a créer d' embauche. Au contraire historiquement, chaque loi qui a amélioré les conditions de travail et la protection des travailleur-euses a permis une baisse massive du chômage !

    C'est oublier que ce qui alourdi le code du travail, ce n'est pas les lois mais les dérogations exigées par les patrons (qui elles ne cessent d'augmenter, comme quoi la volonté d'allègement n'est qu'une excuse bidon).

    C'est oublier que si les riches n'investissent pas, ce n'est pas par manque d’attractivité mais parce qu’ils préfèrent spéculer, c'est beaucoup moins fatiguant et plus rapidement rentable pour eux.

    C'est oublier que la compétitivité n'est pas une fatalité mais un choix délibéré de nos dirigeants économique et politique tout comme le mondialisme .

    C'est oublier que la course à la compétitivité est un puits sans fond. Si on abaisse les critères sociaux et la qualité de vie des gens pour être compétitif, les autres en feront de même, et on sera obligé de recommencer sans arrêt pour rester dans la course...Et quel intérêt pour nous si cela doit détruire a ce point nos conditions vie ? Quel intérêt qu'un pays sois riche, si cela ne concerne qu'une minorité et si la majorité s'enfonce de plus en plus dans la précarité et la surexploitation ? La peur du chômage ne doit pas nous faire accepter leur chantage.

    C'est oublier que la croissance ne peut pas être infini, mais que si elle continue, elle va détruire le monde.

     

    Depuis que ce projet de loi est connu, ils n’arrêtent pas d'essayer de nous faire pleurer sur le « triste » sort des « malheureux » patrons accablés par trop de lois et de charges. Si c'est trop dur pour eux qu'ils s'en aillent ! On peut très bien se passer d'eux ce ne sont que des parasites.

    Toutes leurs belles histoires reposent sur le mythe de l'entrepreneur, héro moderne, qui fait tourner le monde grâce à son courage et son talent. « Ce bienfaiteur de l'humanité » trouverait un concept /produit nouveau et il monterait sa boite pour pouvoir le diffuser. Ça lui permettrait de s'enrichir, ça créerait de l'emploi et ça contribuerait au bonheur de tou-tes via l'accès à ce concept/produit. C'est une vaste fumisterie, outre le fait que 99% des patrons ne sont pas dans ce cas là, rien ne justifie qu'on devienne un exploiteur. On améliore pas la vie des gens en les exploitants, surtout pour leur refiler des produits dont on a artificiellement créer le besoin.

     

    Flexibilité, surexploitation, soumission (à lier avec l'état d'urgence permanent), tout y passe dans cette loi. C'est un vrai catalogue du MEDEF, un cahier revendicatif en bonne et due forme, transposé en texte de loi par un gouvernement vassal.

     

    Petit florilège des éléments proposés dans le projet de loi :

    • accords d'entreprise : les accords de branches disparaîtront au profit des accords d'entreprise. Ces accords pourront se faire par référendum auprès des salariés toute catégorie confondue. Ce mode de fonctionnement qui contournera les syndicat, peut paraître démocratique. Ça serait vrai si patron et salarié-es étaient à égalité dans un engagement mutuel et pas dans un rapport de subordination. Grâce au référendum, le patron pourra faire accepter n'importe quoi aux salarié-es en faisant pression et en exerçant toute sortes de chantages.

    • Salaires et temps de travail : après signature d'un accord, un patron pourra diminuer le temps de travail et le salaire ou augmenter le temps de travail sans accroître le salaire ou encore prévoir une nouvelle répartition des horaires (pour l'instant seules les entreprises reconnues en difficulté peuvent signer de tels accords limités dans le temps). Si un employé refuse, il pourra être licencié pour faute réel et sérieuse. Quid du contrat de travail ?

    • Heures supplémentaires : Il suffit d’un accord d’entreprise pour que les heures supplémentaires soient 5 fois moins majorées.

    • Indemnités prud’homales : En cas de licenciement illégal, l’indemnité prud’homale sera plafonnée. C'est un encouragement à enfreindre la loi (un licenciement illégal étant par nature hors la loi).

    • Les apprentis : Si « des raisons objectives le justifient », les apprentis de moins de 18 ans pourront désormais travailler jusqu’à 10 heures par jour, au lieu de huit, dans la limite de 40 heures par semaine, contre 35 heures avant. L’employeur n’aura plus besoin de demander l’autorisation de l’Inspection du travail et du médecin du travail, il n’aura qu’à les avertir.

    • Temps de travail (encore) : la durée maximale du temps de travail, passera à 46 heures par semaine, contre 44 heures actuellement, pendant 16 semaines consécutives, et non plus 12 . En cas de « circonstances exceptionnelles », cette durée peut même aller jusqu’à 60 heures, dans la limite de 12 heures par jour.

    • Licenciements : Une entreprise pourra faire un plan social sans avoir de difficultés économiques.

    • Les temps d’astreinte pourront être décomptés des temps de repos.

    • Les 11 heures de repos obligatoire par tranche de 24 heures pourront être fractionnées.

    • Le dispositif « forfaits-jours », qui permet de ne pas décompter les heures de travail, sera étendu.

    Après la loi Macron, et toutes les mesures d’exonération de cotisations sociales dont le patronat a usé et abusé pour augmenter ses bénéfices, après les terribles réformes sur les retraites qui se sont enchaînées, après la destruction systématique de tous les services publics, sans qu'une réaction d'envergure ne se fasse jour, il fallait bien que le coup fatal arrive : en finir avec les restrictions collectives et individuelles aux licenciements, en finir avec toute forme de protection des salarié-e-s.

    « La résignation est un suicide quotidien », tant que nous ne leurs opposerons qu'une grève d'une journée et une manifestation de pure forme, ils ne s’arrêteront pas. Dès maintenant, c'est à chacun-e de construire le rapport de force collectif qui pourra faire reculer les lois du capital. Car assurément, « le code du travail vaut bien une grève générale » !

    pour en savoir plus sur la loi allez voir dans la rubrique casse social


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    Libération immédiate et retrait de toutes les charges

    pour les manifestantEs arrêtéEs du 23 janvier à Calais !

     

    Le samedi 23 janvier, 3000 migrants, réfugiés de la jungle, réfugiés et sans-papiers de Paris, de Marseille, de Lille et d’ailleurs, membres de mouvements de solidarité de Calais et sa région et d’autres villes, militantEs venus d’Angleterre, de Belgique et d’Allemagne ont manifesté à Calais. C’est la plus grosse mobilisation sur ce sujet ayant eu lieu à Calais. Au même moment des manifestations du même type ont eu lieu à Evros à la frontière entre la Grèce et la Turquie et à Lampedusa. Malgré quelques provocations, très peu nombreuses, de l’extrême-droite, la manifestation a eu le visage de la détermination et de la solidarité. La confiance transmise par cette magnifique manifestation a amené des centaines de migrants à décider d’obtenir ce qu’ils revendiquent légitimement, leur liberté de circulation. Après la fin de la manifestation, débordant les forces de police, ils ont manifesté jusqu’au port pour tenter d’embarquer sur un bateau. Plusieurs dizaines ont même réussi à entrer sur un ferry à quai.

    Suite à cette action, six migrants sont actuellement en prison et deux militants avec papiers sont sous contrôle judiciaire. Ils passeront en procès le lundi 22 février au tribunal de Boulogne-sur-Mer.

    La manifestation a été la démonstration que la solidarité est un projet de société qui a bien plus d’avenir que les politiques menées actuellement qui font de Calais une ville sinistrée et barbelée.

    exigeons donc la libération immédiate de touTEs les manifestantEs arrêtéEs quels que soient leur statut ou leur nationalité et le retrait de toutes les charges.

     


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    scène de vie en Grèce à quand la même chose chez nous?

     


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    Solidarité avec les 8 condamnés de goodyear !

     

    Rassemblement le jeudi 04 février place Bellecour à 18H

     

    Les 6 et 7 janvier 2014, huit salariés de l’usine Goodyear d’Amiens Nord avaient retenu deux cadres de leur entreprise (alors menacée de fermeture). Cette action s’était déroulée dans le cadre de l’occupation de l’usine par plusieurs dizaines de salariés.

    Après une trentaine d’heures, les deux cadres avaient pu partir sans qu’aucune violence ne soit exercée à leur encontre. Le lendemain, une plainte pour séquestration avait été déposée par l’entreprise mais, finalement, cette plainte avait été retirée. Le Parquet avait alors décidé de poursuivre les huit salariés…

    Le 12 janvier 2016, le tribunal correctionnel d’Amiens a condamné les huit ex-salariés de l’entreprise aujourd’hui fermée. Résultat : 2 ans de prison dont 9 mois fermes !

    Cette condamnation, est une nouvelle illustration de ce qu’est la justice de classe, au service du capitalisme. Le soi-disant « dialogue social », c’est « marche ou crève », et si possible, crève en silence et sans te révolter. Le patronat peut ainsi jeter à la rue des milliers de salarié.es, les conduisant tout droit vers la précarité, voire le suicide, avec la complicité de l'état et de la « justice » qui emprisonne celles et ceux qui se sont légitimement battus au nom de la justice sociale.

     

    Ces dernières années ont vu se multiplier les condamnations . Le cas du camarade de la cnt Fouad Harjane, condamné à 40 000 euros d’amende pour sa participation à un mouvement anti-CPE, en est un exemple frappant. Plus récemment, avec l'affaire TEFAL, c'est une inspectrice du travail (Laura Pfeiffer) et un ancien salarié lanceur d'alerte qui ont été condamnés à 3500€ d'amende pour avoir dénoncé les conditions de travail. Des poursuites ont également été engagées à plusieurs reprises contre des personnes venant en aide aux migrant.es, sans parler de la violente répression dont sont victimes les Zadistes partout en France, à commencer par ceux et celles de Notre-Dame-des-Landes.

    Mais depuis quelques mois, le patronat et ses domestiques du gouvernement passent à la vitesse supérieure dans cette répression du mouvement social dans son ensemble, tel que l’annonçait leur offensive médiatique contre les salarié.es d’Air France.

    L’instauration de l’état d’urgence, qu’un nouveau projet de Constitution entend pérenniser, permet quant à elle toute une série de perquisitions, gardes-à-vues, assignations à résidences complètement injustifiables ciblant les militants, comme ce fut le cas lors de la COP21, et sans aucun lien avec la lutte contre le fondamentalisme religieux, qui n’aura finalement servi que de prétexte.

     

    Comme d’habitude, on balaye de la main la vraie violence, la violence sociale que des milliers de salarié.es et de précaires, chômeur.euses, retaité.es, étudiant.es, subissent chaque jour. Les responsables de cette violence-là, l’État et les patrons, ne sont en revanche jamais inquiétés et encore moins condamnés....Plus fort encore le gouvernement par l'entremise de Macron encourage les patrons à transgresser les lois. Ainsi, en plafonnant légalement les indemnités en cas de licenciement abusif/irrégulier, soit-disant pour ne pas décourager les employeur à embaucher, il encourage les patrons à violer la loi (un licenciement abusif est par définition hors la loi). A l'heure où on nous rebat les oreilles avec l'état de droit « fondement de notre société », il est de plus en plus évident qu'il est à deux vitesses.

    Les magistrats qui ont rendu ces verdicts étaient libres de leurs décisions, mais le week-end ils se retrouvent au golf avec les patrons et les politiciens, pas à faire un barbecue avec le populo.

     

    « Appartenir à la classe dominante, c’est d’abord être convaincu que l’on peut transgresser la lettre de la règle sans en trahir l’esprit , pour la bonne raison qu’en tant que faiseur de règle, on considère que l’on incarne ledit esprit. Plus encore, le « responsable » va éprouver le sentiment d’avoir pris des risques en décidant des règles, ce dont il va pouvoir tirer un orgueil personnel pour légitimer sa position à ses yeux et même mépriser les dominés . C’est cette espèce de sens du réalisme qui fonde la connivence entre les membres de la classe dominante et qui est activé en particulier lorsque l’un de ses membres est confronté à la critique. » Luc Boltanski

      

    «  Il faut des jeunes français qui aient envie de devenir milliardaires »

    En digne représentant de nos élites, Macron en se basant sur les vieilles théories putrides du darwinisme social, nous refait le coup du rêve américain.

    Dans une société libérale, chacun a la possibilité d'arriver au sommet. Seuls les meilleurs peuvent dépasser les autres pour y arriver. Puisqu'ils sont meilleurs que les autres, il es normal qu'ils dirigent, profitent et jouissent de privilèges.

    Cette mentalité engendre la violence de notre société. Violence entre individus, l'autre est perçu soit comme un adversaire qu'il faut écraser soit comme un objet qu'il faut utiliser pou son profit. Violence sociale de la part des institutions au service des dominants.

    A une société dont chaque enfant rêve d'accumuler plus d'argent qu'il ne pourra en dépenser pour avoir reconnaissance et pouvoir, nous préférons une société fraternelle dont les enfants rêvent de faire progresser le bien vivre de toutes et tous.

     

    On le voit avec la condamnation des Goodyear et la destruction en cours du code du travail, si on les laisse faire, la violence et l'avidité des exploiteurs deviendront totalement décomplexée.

     

    Face à ça ces assauts, il est plus que temps d'être unis pour les faire reculer.

    Un coup contre l'un d'entre nous est un coup contre tous

    Obtenir la relaxe pour les 8 de goodyear, l'abandon sans condition des poursuites judiciaires contre l'ensemble du mouvement social, l'abrogation de l'état d'urgence ne seront que les premiers pas d'une contre-offensive.

     

    Toutes et tous au rassemblement le jeudi 04 à 18H place Bellecour

     

     


  • rassemblement le vendredi 29 janvier à 15h30 devant la grande poste place Antonin Poncet ! en soutien à Florent facteur syndicaliste menacé de licenciement

     

     

                                                

     





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