• Samedi 26 mai journée d'actions

      

    1) Pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité, marée populaire le samedi 26 mai à Lyon

     

    De 11 heures à 14 heures – Berges du Rhône (Pont de la Guillotière)

     

    Un constat s’impose, Emmanuel Macron, son gouvernement et le Medef sont décidés à imposer coûte que coûte une restructuration en profondeur de la société française : politique d’austérité, destruction des droits des salarié.es, introduction de la sélection à l’entrée de l’université, casse des services publics, aggravation du sort des sans emplois, réorganisation aggravant les inégalités en matière d’accès à la justice, réforme fiscale favorable aux plus riches, loi répressive contre les migrant.es, priorité donnée au secret des affaires contre le droit à l’information, introduction de l’état d’urgence dans le droit commun, répression des mouvements sociaux et des jeunes des quartiers populaires, utilisation de l’égalité femmes-hommes comme simple outil de communication, sans moyens financiers, alors que les femmes sont les premières concernées par les régressions sociales… sans oublier une politique militariste au niveau international.

    La multiplication des mesures prises avec brutalité sur tous les fronts a un objectif, celui de créer un effet de sidération et espérer ainsi empêcher toute riposte. Le patronat profite de la situation pour multiplier les restructurations et rester sourd aux revendications du monde du travail. En s’en prenant aux personnels à statut, en particulier aux cheminot.es, Emmanuel Macron espère, s’il l’emporte, casser tout esprit de résistance.

    Ce coup de force peut échouer, car les mobilisations se multiplient dans le pays, chacune avec sa spécificité : journée nationale d’action, grèves, occupation d’universités, manifestations… Il appartient évidemment aux organisations syndicales de décider, avec les personnels concernés, de leurs formes d’action. Chacune d’entre elles a, a priori, des ressorts différents, mais au-delà de tel ou tel aspect, ce dont il est question concerne la nature même de la société dans laquelle nous voulons vivre.

    Voulons-nous vivre dans une société où les droits sociaux seraient réduits à néant, où les services publics et la sécurité sociale auraient disparu, où l’inégalité de traitement des territoires serait la règle, où l’accès à l’université serait de plus en plus réduit, où les lanceuses et lanceurs d’alerte et journalistes seraient bâillonnés, où les défis écologiques seraient soumis aux intérêts de la finance, où le logement, les HLM et les locataires seraient marchandises, où la lutte contre les discriminations se réduit à des discours ? Ou, au contraire, voulons-nous une société plus juste, plus solidaire, plus démocratique, plus égalitaire avec un meilleur partage des richesses ? Tel est l’enjeu.

    Le gouvernement espère que ces mobilisations sectorielles restent isolées et qu’il pourra les défaire les unes après les autres en tenant bon, en les laissant s’épuiser ou en les réprimant. Affichant sa détermination, il espère ainsi nous décourager. Il se trompe, comme le montre la multiplication des collectifs citoyens en lien avec les salarié.es, les retraité.es et les étudiant.es ainsi que le succès de la solidarité aux grévistes, notamment à ceux de la SNCF. Il s’agit maintenant d’aller plus loin et, toutes et tous ensemble, d’affirmer dans la rue que des alternatives existent, que nous ne nous résignons pas au sort que nous promet ce gouvernement. Il fait la sourde oreille, il faut le forcer à nous entendre et à retirer ses projets.

    Dans le respect de nos champs d’interventions respectifs, nous voulons aller au-delà de toutes les mobilisations positives qui existent déjà et rassembler toutes les forces sociales, syndicales, associatives, politiques pour construire et réussir ensemble un grand rendez-vous citoyen. Partout en France organisons le samedi 26 mai une marée populaire pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité.

    A Lyon, les organisateurs de la Marée Populaire ont choisi d’inviter les citoyennes et les citoyens à un grand rassemblement festif et revendicatif à partir de 11h jusqu’à 14h dans le souci de ne pas entrer en concurrence avec la manifestation antifasciste à 14h30 au départ de la place des Terreaux, pour la fermeture du local du Bastion Social (ex-GUD) (déclinaison locale d’une mobilisation nationale pour la fermeture des locaux fascistes prévue de longue date).

    Premiers signataires de l’appel lyonnais à la mobilisation :

    Organisations syndicales : Confédération Générale du Travail – UD69, Fédération Syndicale Unitaire 69, Syndicat des Avocats de France Lyon, Union Syndicale Solidaires Rhône,...

    Mouvements et partis politiques : Comités Génération,S de la Métropole de Lyon, DIEM25 Lyon, Europe Ecologie – Les Verts 69, Ensemble ! 69, Ensemble ! Jeunes, France Insoumise, Jeunes Génération.S, Mouvement des Jeunes Communistes de France, Nouveau Parti Anticapitaliste 69, Nouveau Parti Anticapitaliste Jeunes, Parti Communiste Français, Parti de Gauche, Union des Etudiants Communistes ...

    Collectifs citoyens et associations :Comité du 5 mai, ...

     

    2) Mobilisation nationale contre le danger fasciste le samedi 26 mai

    Différents collectifs qui luttent contre l’implantation des locaux fascistes et plus globalement de l’extrême-droite dans nos villes organisent une mobilisation nationale le samedi 26 mai. Des manifestations auront lieu à Strasbourg, Marseille, Lille, Bordeaux...
    A Lyon, rendez-vous à 14h30 place des Terreaux.

    Contre le danger fasciste, occupons le terrain de la lutte !

     De l’Aube Dorée grecque à l’AfD allemande, du Jobbik hongrois au FN français, l’Europe connaît aujourd’hui une offensive inédite de l’extrême-droite fasciste. Encouragée par les politiques réactionnaires, racistes, antidémocratiques et antisociales des différents gouvernements européens, et du gouvernement Macron en premier lieu, les nouveaux fascistes s’attaquent aujourd’hui conjointement aux migrant.es qui tentent de passer les mers et les cols, aux étudiant.es qui se mobilisent contre le tri social à l’université (à Montpellier, Strasbourg, Paris ou Lille), aux non-blancs, personnes LGBTIQ+ ou militants politiques et syndicaux, à l’image du local lyonnais de la CNT mis à sac le 30 mars dernier.

    À l’instar du mouvement Bastion social apparu récemment, les locaux fascistes se multiplient dans nos villes et nos quartiers. Paris, Lyon, Marseille, Lille, Strasbourg, Chambéry, Bordeaux et combien d’autres villes ou territoires sont aujourd’hui confrontées au quotidien à la présence toujours plus menaçante de ces groupes. Gonflés à bloc par le très raciste projet de loi "Asile et Immigration" du sinistre Collomb, les identitaires continuent leur campagne contre les exilé.e.s avec leur flotte "anti-migrants" à l’été 2017 ou plus récemment leur blocage sauvage du col de l’Echelle. Bastion social quand à lui, ouvre au même moment à Lyon, Chambéry, Marseille, Strasbourg et Aix-en-Provence des locaux qui prétendent discriminer racialement les sans-domicile. 


  • Massacre à Gaza : Communiqué de la Campagne BDS France

     

    Face aux massacres perpétrés contre les manifestants pacifiques à Gaza, d’importantes mobilisations de solidarité ont eu lieu et continuent dans le monde entier. BDSFrance participe activement aux mobilisations en France, affirme sa solidarité avec les habitants de Gaza et appelle à intensifier la campagne palestinienne BDS
    Le lundi 14 mai 2018 restera dans l’histoire comme une des grandes dates de massacres; tandis que des soldats israéliens assassinaient plus de 60 manifestant.e.s non armé.e.s de la bande de Gaza sous blocus, et en blessait plus de 2700, des dirigeants israéliens et américains faisaient honteusement la fête en transgressant le droit international par l’inauguration de l’ambassade US à Jérusalem.
    Selon Amnesty international, qui rappelle sa demande d’embargo sur les armes envers Israël*, ces homicides délibérés constituent probablement de nouveaux crimes de guerre.
    Le même jour, Reporters sans frontières (RSF) saisissait la Cour pénale internationale (CPI) concernant une vingtaine de tirs directs de snipers israéliens vers des journalistes palestiniens. Médecin sans frontières s’alarme des nombreuses blessures « inhabituelles » et de munitions destinées à mutiler. Le 17 mai un groupe de 560 Palestiniens habitants à Gaza, victimes des tirs israéliens lors des manifestations, agissant en leur nom personnel ou au nom d’un proche parent tué, ont adressé une plainte à Madame BENSOUDA, procureur de la CPI.
    Ces massacres commis par Israël depuis le 30 avril, sont l’équivalent des pires massacres commis par le régime d’apartheid de l’Afrique du Sud vis à vis de manifestants désarmés. Cependant l’État français n’a pris aucune mesure, et s’est une fois de plus contenté de « paroles ».
    Le gouvernement français montre une nouvelle fois sa complicité et son soutien au régime israélien et prévoit de recevoir, Netanyahu le 5 juin puis Rivlin le 18 juin pour inaugurer une saison croisée France-Israël .
    Nous ne l’accepterons pas.
    La Campagne BDS France dénonce leur invitation sur le sol français.
    Elle demande l’abandon pur et simple de la saison croisée France Israël et vous invite à signer et partager largement cette pétition pour son annulation : http://annulationfranceisrael.wesign.it/fr
    Elle appelle tous les artistes et les structures culturelles françaises à dénoncer cette saison sanglante et à refuser d’y participer.
    Elle appelle les universités à suspendre les contrats de coopération avec les universités israéliennes, toutes étroitement liées à l’industrie militaire
    Elle appelle à renforcer partout les boycotts, les désinvestissements et les sanctions et à intensifier cette campagne, à travers notamment l’appel pour un embargo militaire contre Israël :
    La France doit imposer un embargo militaire immédiat contre le régime israélien d’apartheid.
    Les massacres contre la grande Marche du Retour ne doivent pas
    rester impunis !
    Solidarité avec le peuple palestinien !
    Embargo militaire contre Israël !
    Israël Apartheid, Boycott !


  • Lycéens menacés d’expulsion, assez des soupçons !

    Rassemblement mercredi 16 mai

    Ils s’appellent Djelil, Alpha, Christian, Bérenger, Ben Yaya, Mahamadou, Douga, Inza. Ils ont entre 16 et 18 ans, sont élèves dans nos lycées, à Condorcet, Lamarque, Charlie Chaplin, Cuzin, Les Canuts… Ils ont risqué leur vie et marché à travers de nombreux pays avant d’arriver en France dans l’intention d’y trouver la paix, d’aller à l’école, et de réussir leur vie ici parmi nous.

    Au lieu de les accueillir, les autorités françaises leur barrent la route par tous les moyens. A Lyon, La Métropole, le Parquet, la Police aux frontières (PAF), la Préfecture, leur pourrissent la vie en remettant en cause leurs actes de naissance, leurs papiers d’identité, et même dans certains cas leurs passeports pourtant légalement délivrés leurs ambassades en France, et ceci même quand les jeunes ont été reconnus mineurs par un juge des enfants et par les évaluations à leur arrivée…

    Depuis plus d’un an, la Métropole, le Parquet et la préfecture se sont mis d’accord. Ils soumettent les papiers des jeunes étrangers au service de la fraude documentaire de la PAF qui les décrète faux en prétextant un tampon qui bave, une impression en offset alors qu’elle devrait selon eux être en laser ou inversement, une faute d’orthographe, le nom d’un oncle qui est le même que celui d’un père…

    À partir de là, la machine s’emballe : plusieurs convocations à la police, test d’âge osseux humiliants et sans aucune fiabilité, accusation d’utilisation de faux papiers, de trouble à l’ordre public, Obligations de quitter le territoire (OQTF) sans délai avec interdiction de retour en France ordonnées par le Préfet, traduction devant le tribunal correctionnel pour certains, retrait de l’assistance éducative qui avait été mise en place par un juge des enfants, confiscation des passeports et de tous les papiers. Au bout du compte, le jeune se retrouve à la rue, sans aucun moyen financier pour manger et vivre, sans papiers, sans droits.
    La Métropole fait des économies, l’État se vante de faire reculer l’immigration...

    Nous à RESF, avec les enseignants des lycéens étranges harcelés pendant des mois, avec leurs copains et copines, avec les parents des copains et copines, avec de plus en plus d’associations et de personnes, nous soutenons les mineurs et jeunes majeurs étrangers traqués et demandons l’arrêt de la chasse indigne dont ils sont victimes.

    Mercredi 16 Mai de 16h30 à 18h
    Rassemblement devant la préfecture
    rue Dunoir (Tram T1, arrêt préfecture)

    Stop aux convocations PAF ! Stop aux test osseux !
    Levée de toutes les OQTF pour questions d’état civil !

    Collectif Jeune RESF 69, RESF 69

     


  • La suspicion sur les actes d'état civil et les documents d'identité des jeunes étrangers est générale, conduisant à un harcèlement permanent de ces gamins à tous les stades de leurs parcours...
     
    Il y a un an, presque jour pour jour, malgré nos protestations et nos manifestations de solidarité, Djelil, 15 ans et 9 mois, était enfermé au centre de rétention St-Exupéry puis renvoyé en Italie, pour avoir soi-disant utilisé un faux acte de naissance.
     
    Depuis, son ambassade a authentifié l'acte jugé faux par la fraude documentaire, et ces derniers jours la Cour Administrative d'Appel de Lyon a reconnu qu'il était bien mineur au moment où le Préfet lui délivrait à tort une OQTF!
    Cf pièce jointe.
     
    Combien de Djelil faudra-t-il encore pour que le Parquet et la Préfecture cessent leur sale boulot?
     
    Cette semaine encore, un jeune Ivoirien de 17 ans devait répondre devant le tribunal correctionnel d'une accusation montée de toutes pièces par le Parquet et la PAF !
     
         Mercredi prochain, le 16 mai,
     
    Retrouvez nous devant la Préfecture entre 16h30 et 18h!
     
    Nous protesterons contre  les rejets et  les menaces d'expulsion qui pourrissent la vie de nombreux lycéens étrangers.

     
    La reconnaissance des abus commis contre Djelil, nous la voulons pour tous les mineurs injustement soupçonnés et maltraités! 
     
    Le droit  à la protection, à l'école, et aux papiers, nous le voulons pour tous! 
     
    Collectif Jeunes RESF 69

  • Combattre le racisme, l'antisémitisme.... et l'islamophobie

    • Médiapart 28 avr. 2018
    Dans un texte collectif lancé par Alain et Philippe Cyroulnik, plus de deux cents personnalités et militant.e.s appellent à combattre « toutes les formes de racisme quelles qu'elles soient ». Elles affirment que le Manifeste contre le nouvel antisémitisme, « par les amalgames qu'il fait, attise et renforce ce qu'il prétend dénoncer ».
     

    Combattre le racisme, l'antisémitisme.... et l'islamophobie !

    Alors que se développent dans toute l’Europe des propos, actes et agressions racistes,xénophobes et antisémites :

    Nous dénonçons, combattons l’antisémitisme, et tout acte criminel ou agression à ce titre, comme nous le ferions pour toutes les formes de racisme quelles qu’elles soient.

    Nous savons que se taire aujourd’hui, banaliser ces discours et ces agressions ouvre la porte demain aux pires drames que l'histoire récente ou plus ancienne a fait connaître: qu'il s'agisse du génocide des juifs et des Roms perpétré par le nazisme, de celui des Tutsis, du génocide arménien, de l’épuration ethnique en Bosnie ou du génocide actuel des Rohingyas.

    Par les amalgames qu'il fait, le Manifeste contre le nouvel antisémitisme attise et renforce ce qu'il prétend dénoncer.

    Le délinquant voleur et meurtrier, nourri des poncifs antisémites sur la richesse supposée de toute personne juive, n'est pas le bras de Daesh ni le compagnon d'arme de Mohamed Mehra, Amedi Coulibaly ou Salah Abdeslam.

    Les violences antisémites actuelles, aussi insupportables qu'elles soient, sont loin d'être comparables à un pogrom et encore moins à une épuration ethnique !

    Assimiler la gauche antisioniste, qui a toujours été au premier rang du combat contre tous les racismes, à une nouvelle forme de l'antisémitisme relève d'une diversion mensongère et scandaleuse.

    Assimiler ceux qui dénoncent la colonisation israélienne et son gouvernement d’extrême droite à des complices de l'antisémitisme est un amalgame inacceptable.

    Au moment où les agressions contre les Français d'origine maghrébine, africaine et contre les Roms se développent, au moment où dans le débat politique générale, les propos stigmatisants contre les migrants et les exilés se multiplient, au moment où se libère une parole raciste, xénophobe et islamophobe décomplexée :

    Nous refusons la notion de responsabilité collective, que cela concerne un peuple ou une communauté religieuse.

    Nous refusons l'amalgame entre les actes criminels odieux ou à caractère délirant de certains et les projets ouvertement racistes et antisémites d'exécutions ou de massacres ourdis par d'autres.

    Nous rappelons que les premières victimes de Daesh et de ses sbires sont d'abord les populations des pays arabes ou africains et des musulmans.

    Nous dénonçons un texte qui assimile tout musulman à un intégriste en puissance, le désigne à la vindicte populaire et exige allégeance culturelle et repentance religieuse.

    Les exactions atroces commises au nom des intégrismes de tout genre, des dictatures de toutes espèces ont en commun cette capacité à rivaliser dans l’horreur, la mise en scène de la terreur et le refus radical de notre commune humanité.

    Les politiques laminant la vie de millions de personnes et la démission des forces qui devraient défendre les droits sociaux des peuples nourrissent le terreau d'une désespérance. Elles favorisent les régressions identitaires et les passions funestes du terrorisme.

    Nous affirmons qu'il faut relever ce défi mortifère et se mobiliser pour arrêter cet engrenage fatal.

    Nous affirmons notre solidarité avec toutes les victimes de ces exactions et notre exigence de ne pas refaire ce qui fut fait en d'autres temps : accueillons et défendons toutes celles et ceux qui les subissent.

    Signataires :
    >

    > Alain Cyroulnik, Philippe Cyroulnik, Myriam Martin, Alain Krivine, Samy Johsua, Renée-Claire Glichtzman, Laurent Levy, Bernard Noël, Élias Sanbar, Christine Poupin, Marc Slyper, Philippe Poutou, Annick Coupe, Olivier Besancenot, Anne Rochette, Camille Saint-Jacques, Marcel Francis Kahn, Sophie Bensaïd, Enzo Traverso, Julien Salingue, Pierre Buraglio, Pierre Khalfa, Dominique Vidal, Pierre Cours-Salies, Laurence De Cock, Philippe Roux, Marie Ducaté, Jacques-Henri Michot, Dominique Angel, Jacques Moulin, Patrick Silberstein, Marie-France Cyroulnik, Michèle Sibony, Paul Alliès, Bernard Dreano, Sophie Zafari, Stéphane Tessier, Pierre Stambul, Catherine Samary, Michèle Krum, Jean-Marc Bourquin, Sonia Casagrande, Nadine Slyper, Claude Bégué, Claude Gutman, Salah Amokrane, Bernard Landau, Jacques Lerichomme, Françoise Laroche, Claude Buraglio, Al. Martin, Valérie Jouve, Bernard Cholet, Omar Slaouti, Patrice Leclerc, André Rosevègue, Alima Boumedienne Thiery, Mohammed Ben Yaklhef, Sonia Fayman, Jacques Fontaine, Fafia Djardem, Michel Angot, Pierre Josse, Julien Rivoire, Pierre-Yves Pira, Hélène Adam, Jean Malifaud, Bernard Deswarte, Didier Daïen, Dominique Dehais, Tristan Tremeau, Nathalie Quintane, Jean-Luc Nancy, Jean Marc Cerino, Gérard Chaouat, Bally Bagayoko, Alain Jugnon, Mathilde Ferrer, Pierre Zarka, Lena Coulibaly, Fatou Coulibaly, Michel Ricard, Patrick Chorowicz, Paule Bodilis, Estelle Fredet, Charles Bonn, Barbara Satre, Jean-Paul Ravaux, Michel Henry, Christian Bensimon, Véronique Bourquin-Valzer, Nicky Tremblay, Agnès Denis, Bernard Alleton, Sylvie Amestoy, Arthur Leduc, Jean-Louis Griveau, Catherine Bensimon, Marie-José Mondzain, Isabelle Nicoladze, Mouloud Haddak, Jean-Louis Schoelkopf, Marie-Claude Herboux, Patrick Brody, Étienne Adam, François Wouters, Jacques Fath, Michèle Lesbre, Pierre Alferi, Jacques Bidet, Noufissa Nikou, Jean-Marie Gleize, Simon Picou, Fazia Balhi, Nathalie Crubézy, Roland Ceccotti, Didier Epsztajn, Lysia Edelstein, Sonia Ollivier, Pierre Rousset, Merwane Daouzli, Pascal Boissel, Jean-Marie Viprey, Josette Trat, Daniel Guerrier, Pedro Vianna, Eric Meleuc, Zora Perret, Raphaël Giromini, Alexis Cukier, Colin Falconner, Raymond Benhaim, Mehdi Lallaoui, Christian Mahieux, François Gèze, Marcel Seguret, Alice Dula, Bernard Messing, Dominique Terres, Gilles Houdouin, Vincent Genestet, Clémentine Cholet, Michel Faujour, Tatiana Cyroulnik, Pierre Concialdi, Katayoun Jondeau, Rhizlane Laabid, Nicolas Cyroulnik, Eric Laine, Olivier Milleron, Lucien Sanchez Badia, Frédéric Nadolny, Claudine Gleyzes, Guy Ayats, John Mullen, Jean-Pierre Martin, Mohamed Mechmache, Marie-Claude Maclaren, Alistair MacLaren, Philippe Sheppens, Franck Gaudichaud, Louis Weber, Daniel Desmé, Frédéric Bodin, Messaoud Romhdani, Kamel Jendoubi, Dominique Glaymann, Aurore Buvron, Gilles Manceron, Jean Philippe Milesy, Myriam Camipinos-Dubernet, Patrick Vassalo, Mireille Fanon Mendes-France, Franck Mouly, Patrick Fodella, Anne-Marie Faucon, Michel Malacarnet, Arnaud Clapier, Elizabeth Heller, Jean-Jacques Rue, Les Cinémas Utopia, Laurent Esquerre, Marie-Ange Debard, Désirée Debard, Pierre-Yves Freud, Sharon Kivland, Michel Mousel, Jean-Louis Prat, Denis Vicherat, Jean-David Casemajor, Pouria Amirshahi, Tarek Ben Hiba, Brigitte Péret, Gilles Lemaire, Martine Spensky, Henri Mermé, Jean-Marie Fouquer, Caroline Houdin-Bastide, Pierre Granet, Armand Creus, Cécilia Joxe, Alain Joxe, Dominique Grange, Jacques Tardi, Jean-Gabriel Coignet, Madjid Messaoudène, Martine Gazel, Michel Capron, Catherine Tricot, Frédéric Valabrègue, Olivier Martin, Monique Migneau, Guillaume Jondeau, Xavier Milleron, Michèle Guerci


  • 1er mai : 10h Place Jean Macé

    3 mai : rassemblement 11h devant le rectorat (grève et manifestation unitaire)

     

     

     


  • SOUTIEN A LA MARCHE DU RETOUR STOP AUX CRIMES ISRAELIENS 

    MANIFESTATION PALESTINE SAMEDI 12 MAI

    15h PLACE BELLECOUR

     

    Depuis plusieurs semaines les palestiniennes et palestiniens se mobilisent en organisant des marches du retour. Ils protestent pacifiquement contre les conditions de vie inhumaines à Gaza et réclament le droit au retour. Rappelons que le retour est un droit consacré dès 1948, par la résolution 194 de l’ONU.

    Des dizaines de manifestantes et de manifestants pacifiques sont tués de sang froid par les soldats israéliens, des milliers sont blessés, même les journalistes sont ciblés.

    L’année 2018, marque aussi un triste anniversaire, La Nakba (la catastrophe). Ainsi cela fera 70 ans le 15 mai que plus de 700 000 palestiniens ont été chassés et leurs villages détruits.

    Depuis la création de l’État d’Israël le droit des palestiniennes et palestiniens est constamment nié. Nettoyage ethnique, crimes, colonisation, apartheid... font partie de l’histoire constante du peuple palestinien.


  • Caserne Chabal (centre d'hébergement d'urgence)  mardi 17 avril

     

    Témoignage de Pierre, militant RESF-Villeurbanne

     Depuis octobre 2017 j’accompagne plus particulièrement une famille en demande d’asile dans le cadre de mon engagement au sein du Réseau Éducation Sans Frontières de Villeurbanne ; je le fais car, citoyen français, je milite pour un accueil de l’étranger dans notre pays qui soit digne.

     Cette famille, avec 2 enfants préadolescents, après avoir vécue dans un squat, avait obtenu une place en hébergement d’urgence dans la caserne désaffectée de Saint-Priest, centre géré par l’Armée du Salut.

     Le plan froid prenant fin le 31 mars, toutes les familles hébergées dans ce centre ont commencé à vivre ou revivre dans l’angoisse du lendemain à l’approche de cette échéance. On (les responsables du centre d’hébergement) leur a dit d’abord qu’après le 3 avril personne n’était en mesure de leur indiquer ce qu’il adviendrait ; puis on leur a remis en main propre un document nominal indiquant que l’échéance de l’hébergement était reportée au 30 avril.

     Lundi matin, 16 avril, des personnes mandatées par la préfecture sont venues pour faire un tri entre les familles : celles qui pourraient rester jusqu’au 30 juin et celles qui devaient partir immédiatement et au plus tard mardi 17 avril dans la journée.

     La famille que j’accompagne m’a téléphoné en fin de matinée pour m’annoncer la catastrophe qui s’abattait sur eux. Ne pouvant absolument rien faire d’autre lundi après-midi que relayer l’information, j’ai décidé d’aller les voir au centre d'hébergement d'urgence mardi matin.

     Arrivé à 8h15 j'ai pu entrer sans problème après avoir annoncé qui je venais rencontrer et après avoir laissé ma carte d'identité à la sécurité.

    J'ai d'abord vu un animateur de l'Armée du Salut, très sympathique, encore sous le choc de ce qui s'était passé la veille : l'annonce brutale de la mise à la rue immédiate sous 24h de plus de 150 personnes ; il venait d'apprendre 5mn auparavant (m’a-t-il dit) qu'un délai d’une semaine venait de leur être accordé.

     Plusieurs personnes m’ont rapporté que la veille avait été terrible avec des crises de nerfs, des évanouissements... tout le monde pleurait, y compris le personnel de l'Armée du Salut.

     Les gens que je croisais dans la caserne me saluaient en me disant "ça va ?", en quête sans doute d'infos sur les suites à la journée de la veille.

     Je suis arrivé dans le secteur où loge la famille que j’accompagne ; une animatrice a frappé à leur porte ; Madame a ouvert ; vous ne pouvez pas imaginer comme elle était émue de me voir ; elle, qui comprend assez bien le français mais qui habituellement s’exprime très peu, s'est mise à me parler en un français compréhensible de tout ce qui s’était passé la veille, m'a remercié d'être venu et m'a fait entrer dans la chambre qu'ils occupent à 4.

    Son mari et leur fils étaient partis avant mon arrivée à la recherche d'un abri ; Madame lui a téléphoné pour lui annoncer ma visite ; leur jeune fille qui dormait a été réveillée par sa mère pour qu'elle nous serve d'interprète, car elle comprend et s’exprime très bien en français grâce à sa scolarité ; la jeune fille avait encore les yeux rougis de trop d'angoisse. La valise était prête dans un coin de la chambre.

    Une jeune femme, amie de la famille, qui parle parfaitement le français, nous a rejoints et nous avons échangé longuement sur la situation de chacun.

     J'ai donc appris que sur 23 familles albanaises, 20 avaient été enjointes à quitter les lieux ; la jeune femme enceinte de 6 mois et son mari, une famille avec un bébé prématuré de 3 mois et un couple dont le mari a de gros problèmes psychologiques étaient eux autorisés à rester jusqu'au 30 juin.

     En plus des 20 familles albanaises, 3 familles arméniennes sur 4 doivent partir, des familles "arabes" aussi ; au total ce sont environ 150 personnes que l’État veut faire partir ; seules les familles Rroms sont autorisées à rester avec les femmes enceintes, les familles avec enfants de moins d’un an et les personnes gravement malades.

    Certains Rroms avec lesquels j'ai pu échanger ne comprennent pas cette différence de traitement alors qu'il y a de la place pour tous dans cette caserne. Des bruits courent que d’autres familles viendraient remplacer celles qu’on oblige à partir !

     J'allais partir quand des militant.es de "Jamais sans Toit" sont arrivés et ont essayé de collecter le maximum d'informations : noms, composition des familles, écoles fréquentées par les enfants, tél. ... pour transmettre aux différents collectifs... et organiser la contestation... plusieurs des familles recensées par eux sont domiciliées à Villeurbanne.

     Il s'est passé lundi 16 avril 2018 quelque chose que je considère comme de la maltraitance et même de la torture morale et psychologique, par personnes détentrice de l’autorité publique, comportement qui non seulement est inhumain, mais qui doit être sanctionné ; dans un État de droit c'est proprement inadmissible.

    Des enfants en bas âge ont vu leurs parents et tout le monde pleurer ; ils ont dû éprouver une angoisse profonde qui laissera des traces encore plus terribles que pour les autres enfants et les adultes.

    On écrit à des personnes début avril qu’ils peuvent rester jusqu’au 30 avril ; le 16 on leur demande de partir le 17 et le 17 on leur écrit que finalement ce sera le 24 avec le concours de la force publique si nécessaire. La préfecture s’est permis ainsi de traiter des hommes et des femmes, des enfants, comme du bétail ou comme une vulgaire marchandise.

     Pierre





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