• Prochains rendez-vous contre la loi travail

    -Mardi 17 à 11h aux Brotteaux

    -Mercredi 18 à 12h au TGI (rassemblement contre les violences policières)

    -Jeudi 19 à 11h à la manufacture des tabacs


  •  

    Décryptage vidéo de la loi El khomri

     


  • Contre la loi travail

    rassemblement le 12 Mai place de la comédie

    (Métro A, Hotel de Ville - Louis Pradel)

    de 12h à 15h.


  •  

     

    Ce jeudi 5 mai, à 8 heures, le dessinateur Siné est décédé à l’hôpital Bichat des suites d’une opération. Avant-hier, il écrivait sa dernière zone, publiée hier sur le site de Siné Mensuel, son journal :

    Ça m’énerve grave.

    Depuis quelque temps, vous avez dû remarquer que je ne nageais pas dans une joie de vivre dionysiaque ni dans un optimisme à tous crins, ce qui est pourtant mon penchant habituel. Je ne pense, depuis quelque temps, qu’à ma disparition prochaine, sinon imminente, et sens la mort qui rôde et fouine sans arrêt autour de moi comme un cochon truffier. Mon moral, d’habitude d’acier, ressemble le plus souvent maintenant à du mou de veau ! C’est horriblement chiant de ne penser obsessionnellement qu’à sa mort qui approche, à ses futures obsèques et au chagrin de ses proches ! Je pense aussi à tous les enculés qui vont se frotter les mains et ça m’énerve grave de crever avant eux ! Heureusement que vous êtes là, admirateurs inconditionnels, adulateurs forcenés… vous ne pouvez pas savoir comme vos messages me font du bien, un vrai baume miraculeux ! Et banzaï malgré tout !

    Il aurait ajouté : Continuez le combat !

    Et le combat continuera en effet, dans Siné Mensuel, selon son souhait.

     

                          


  • Au Conseil départemental du Loiret. Le suicide d’un mineur isolé étranger en prison. Il a payé de sa vie le prix que vous refusez de mettre pour accueillir tous ces gosses dignement.

      

    Mesdames et Messieurs les Conseillers du Loiret,

    Monsieur le Président,

     

    Un gosse dont vous aviez la charge est mort hier en prison.

     

    De ce qu’il a enduré pendant son exode depuis le Mali, on ne sait pas grand-chose.

    Il aurait dû pouvoir s’en ouvrir à des éducateurs, à un psychologue, des médecins…

    Mais il a dû se contenter d’une chambre d’hôtel, du désœuvrement et de la compagnie d’autres jeunes aussi paumés que lui.

    On sait qu’il a vu son frère mourir en mer, alors que lui en a réchappé.

    On sait qu’il n’en dormait plus la nuit.

    On sait qu’il avait une envie farouche d’aller à l’école et qu’il y était parvenu, en janvier.

    Mais ça n’a pas suffi.

     

    Non, toute l’aide que nous pouvons apporter à ces jeunes, toutes les batailles que nous menons avec eux pour faire reconnaître leurs droits ne suffisent pas à guérir leurs blessures et ne remplaceront jamais une réelle assistance éducative.

    Quand la violence de l’institution, qui refuse ces jeunes et les laisse à l’abandon, s’ajoute à celle de l’exil, alors nous voyons poindre la folie.

    Ce jeune venait d’avoir 17 ans. Il n’a pas su contenir cette folie et encore moins sa violence. Il y a à peine deux mois, il a blessé et détruit à son tour, en violant une jeune femme. Il a été incarcéré pour cela.

    Et hier, il s’est suicidé.

     Il a rejoint son frère mort en mer.

    Il a rejoint tous ceux que les frontières tuent.

    Il a payé de sa vie le prix que vous refusez de mettre pour accueillir tous ces gosses dignement.

     Il y a quelques mois, vous nous accusiez d’avoir claqué la porte à l’une de vos réunions car nous n’acceptions pas que vous y refusiez la présence de représentants des jeunes.

    Quand vous comprendrez que ces gamins sont avant tout en danger et donc à protéger et à être écoutés.

    Quand vous admettrez que ce que nous faisons pour eux, et avec eux, ne crée pas d’appel d’air mais n’est qu’une attitude tout simplement humaine.

    Alors, peut-être, pourrons-nous échanger.

     

    Pour RESF45 et le Collectif Jeunes Isolés Etrangers du Loiret,

    Ségolène Petit et Chantal Thabourin


  • Dans le cadre de la loi Travail et contre ces nombreuses violences policières et attaques contre des syndicalistes, nous nous joignons à l’appel de l’intersyndicale à venir à un rassemblement devant le Commissairiat de Villeurbanne ce mardi 3 Mai à 14h !