• Rapport 2016 d’Amnesty International : menaces sur les droits en France

    Comme chaque année à la même époque, l’ONG Amnesty International sort son rapport sur les droits humains dans le monde. Comme on s’y attendait, le chapitre « France » de ce rapport 2016 n’est pas bon…

     

    En savoir plus : www.amnesty.fr/actualites/rapport-france

     


  • 2 films à voir:

     

    « Chez nous » : un film de fiction inspiré par l’accession au pouvoir du FN à Hénin-Beaumont

    Le 22 février 2017 est sorti Chez nous, un film de fiction inspiré par l’accession au pouvoir du FN à Hénin-Beaumont. Ce drame, réalisé par le cinéaste belge Lucas Belvaux et tourné dans le département du Pas-de-Calais, est adapté d’un roman noir de Jérôme Leroy intitulé Le Bloc.
    Parmi les actrices et acteurs principaux, citons Émilie Dequenne, André Dussollier, Guillaume Gouix, Anne Marivin et Catherine Jacob. Cette dernière joue le rôle de la présidente d’un parti d’extrême droite cherchant à se dédiaboliser, une présidente dont le portrait, le comportement et les propos font penser à Marine Le Pen.
    Le film raconte comment une jeune mère célibataire (rôle incarné par Émilie Dequenne) est approchée par le Bloc patriotique (un parti xénophobe et nationaliste faisant penser au FN) pour se présenter aux élections municipales dans une ville “imaginaire” dénommée Hénard.
    Après avoir vu la bande-annonce, Steeve Briois (l’actuel maire FN d’Hénin-Beaumont) a traité le film de « navet » et s’en est pris au physique de l’actrice Catherine Jacob. Quant à Florian Philippot, le vice-président du FN, il a trouvé que la sortie du film était « absolument inadmissible » en raison de sa proximité avec l’élection présidentielle du 23 avril 2017.


    Bande-annonce du film :

     

    Extrait de la note d’intention de L. Belvaux publiée dans le dossier de presse du film :


    CHEZ NOUS est un film engagé […]. Il n’est pas militant pour autant, il n’expose pas vraiment de thèse. J’ai essayé de décrire une situation, un parti, une nébuleuse, de décortiquer son discours, de comprendre son impact, son efficacité, son pouvoir de séduction. De montrer la désagrégation progressive du surmoi qu’il provoque, libérant une parole jusqu’ici indicible. D’exposer la confusion qu’il entretient, les peurs qu’il suscite, celles qu’il instrumentalise. Le film ne s’adresse pas en priorité, et ne doit pas s’adresser, qu’à des gens mobilisés, très au fait de ce qu’est vraiment l’extrême-droite. Ce qu’il dit, montre, raconte, tout le monde peut le savoir, mais les gens s’informent plus à travers une presse qui favorise le spectaculaire ou l’émotion, que par des média d’analyses et de réflexions. J’ai essayé d’éviter « l’entre-soi », de parler à tous et à chacun, « d’homme à homme » en quelque sorte. De montrer plutôt que de démontrer. De tendre un miroir, non déformant, car, si les miroirs réfléchissent, ils font parfois réfléchir ceux qui s’y voient. Les miroirs nous montrent aussi ce qu’il y a derrière nous, ils nous inscrivent dans un décor, dans le monde, objectivement. Ils nous mettent en perspective et face à nous même. Dans le même temps. Ce film s’adresse d’abord, à ceux qui un jour, demain peut-être, seraient tentés de répondre au chant de ces sirènes. Je ne sais pas si c’est utile. Je suis sûr, en tout cas, que ça vaut la peine d’essayer. […] Lire la note d’intention dans son intégralité


    Extrait de l’entretien avec L. Belvaux publié dans le dossier de presse du film :


    Votre film se distingue de ce qu’on appelait des « fictions de gauche », qui étaient des dossiers résolument à charge. Vous êtes davantage dans une démarche pour comprendre, notamment ce qui peut susciter l’adhésion à un mouvement d’extrême droite. Mais, avec le cinéma, n’y a-t-il pas un danger d’empathie avec « l’ennemi » ?
    Lucas Belvaux : Oui. Mais on a besoin de cette empathie. Il est inhérent à la démarche puisque j’essaie de comprendre comment on en arrive là. Mais empathie ne veut pas dire identification. Je n’ai pas forcément envie que le spectateur s’identifie au personnage. L’idée, c’est d’être avec lui, à côté, d’essayer de se mettre à sa place, de partager son point de vue, pour essayer de comprendre son cheminement. Comprendre une démarche, ce n’est pas la partager. Ce n’est pas l’excuser. C’est une chose à laquelle j’accorde beaucoup d’attention en tant que cinéaste. Je veux que le spectateur soit libre de penser ce qu’il veut. Je pense qu’il y a un cinéma totalitaire, qui impose ses points de vue en instrumentalisant ses personnages, les “bons” comme les “méchants”. Et qu’il y a un cinéma qui raconte les histoires “démocratiquement”, où le cinéaste ne cache pas son point de vue, mais laisse assez de liberté au spectateur pour qu’il puisse développer le sien. […]

    --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

     Projection du très beau film: Incendies

    Mardi 7 mars 2017 à 20h
    au cinéma Opéra
    6 Rue Joseph Serlin, 69001 Lyon
    "Femmes en résistances" en présence de Soha Bechara

    Organisé par Comité de soutien à Georges Abdallah de LYON avec le soutien du collectif 69 Palestine

    bande annonce:

    Film de Denis Villeneuve tiré du roman et de la pièce de Wajdi Maouwad

     


  • Palestine

     

    Michael Bennett refuse un voyage en Israël organisé par la NFL et le gouvernement

    Pendant l'intersaison, la NFL (National Football League USA) visite parfois d'autres pays. Cette
    saison, un voyage en Israël est notamment au programme.

    Michael Bennett devait en faire partie. Mais il a changé d'avis, avant d'expliquer ses raisons sur Twitter.

    « Cher Monde,

    Je devais participer à une visite en Israël avec d'autres joueurs NFL. J'étais impatient de voir de mes propres yeux cette partie du monde historique et remarquables. Je ne savais pas, avant de lire un article sur le voyage dans le Times of Israël, que mon itinéraire était construite par le gouvernement israélien afin de me faire passer, selon les mots d'un membre du gouvernement, pour un « un influenceur et un leader d'opinion », qui deviendrait « un ambassadeur. » Je ne veux pas être utilisé de cette manière. Quand j'irai en Israël -- et je prévois de le faire -- ce sera pour voir non seulement l'Israël, mais aussi la Cisjordanie et Gaza, pour voir comment les Palestiniens, qui ont été chez eux sur cette terre pendant des milliers d'années, vivent.

    Un de mes héros a toujours été Mohammed Ali. Je sais que Ali a toujours été du côté des Palestiniens, en visitant des camps de réfugiés, en allant à des manifestations et en étant toujours prêt à être une voix pour les sans-voix. » Je veux être une voix pour les sans-voix, et je ne peux pas faire ça en participant à ce genre de voyage en Israël.

    Je sais que cela va énerver certaines personnes et en inspirer d'autres. Mais sachez que je ne fais pas ça pour vous, mais pour être en accord avec mes propres valeurs et ma conscience. Comme le disait l'athlète olympique John Carlos en 1968, « Il n'y a pas de dévouement partiel à la justice. Vous en êtes, ou pas. » J'en suis.
    Sincèrement,
    Michael Bennett

    Quand Ronnie Barkan,  répond aux attaques d’un journaliste israélien surexcité

    Ronnie Barkan, qui se présente lui-même comme « un citoyen israélien privilégié d’origine juive« , est un opposant israélien, fondateur du mouvement « The Boycott from Within »

     


  • Rassemblement de soutien aux délinquants solidaires le 10 février

    Rassemblement en soutien aux accusé.e.s de délit de solidarité, vendredi 10 février à 19h, place des Terreaux à Lyon. La solidarité n’est pas un délit. Personne n’est illégal.
    PERSONNE N’EST ILLÉGAL.
    LA SOLIDARITÉ N’EST PAS UN DÉLIT.
    Rejoignez-nous vendredi pour se tenir debout, ensemble, dignes et solidaires.
    Ce vendredi 10 février a lieu la délibération pour le procès de Cédric Herrou, criminalisé pour avoir tendu la main à des personnes en détresse.
    Solidaires avec les migrant.e.s qui, après avoir franchi les obstacles imposés par la peur, la haine et les calculs politiques (mais inefficaces pour lutter contre le terrorisme, comme l’a montré Anis Amri), arrivent dans notre pays.
    Solidaires avec celles et ceux qui les accueillent, leur apportent couvertures, nourriture, boissons chaudes, vêtements, tentes, secours médical, assistance juridique, chaleur et amitié.
    Nous refusons que l’entraide et la solidarité soient criminalisées et que les membres d’associations d’aide aux migrant.e.s soient arrêtés et mis en examen pour avoir fait preuve d’humanité et de générosité. Nous demandons à l’État et à la Justice française d’assumer leur responsabilité face au désastre humanitaire en cours à nos frontières. L’action de nos camarades montre l’exemple d’un accueil qui devrait être supporté par le pays entier, pas faire l’objet d’une dénonciation infamante. Nous rappelons que les personnes accueillies ont fui leur pays d’origine en proie à des situations intolérables largement entretenues par les politiques interventionnistes et guerrières des gouvernements des pays dits "développés".
    Nous vous invitons donc à nous rejoindre pour un rassemblement en soutien aux membres du Collectif Roya Citoyenne et à tou.te.s les citoyen.ne.s solidaires
    vendredi 10 février à 19h
    Place des Terreaux à Lyon.
    Le collectif ENS de Lyon en Lutte.






    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires